mardi 26 mars 2013

InTrailView 3 : Julien Chorier

Désigné par Erik Clavery le champion du monde en titre de trail, Julien Chorier a répondu aux questions tout juste rentré avec la 9ème place au trail du Ventoux. Je vous laisse découvrir son intrailview :



1-     Pour commencer, un petit mot pour Erik qui t’a désigné ?
J’ai croisé Erik à la Réunion en 2009 où il à fait sont premier Grand Raid de la Réunion.
Il s’agit d’un coureur très rapide qui passe bien montagne d’où ses résultats. Depuis un peu plus d’un an, on partage le même coach, Pascal Balducci. On a donc mutualisé nos entrainements l’été dernier sur Val Thorens. Un stage avec un champion du monde, le top ;-)
Erik se prépare vraiment sérieusement sans se prendre au sérieux…

2-     Pour ceux qui ne te connaissent pas, peux tu comme sur un CV m’indiquer 5 lignes et seulement 5 sur ton palmarès ou des moments qui t’ont marqué ?
-        Grand Raid de la Réunion 2009-2011 pour l’ambiance, le partage en famille ;
-        Hardrock Hundred 100 2011 pour le Colorado, la haute montagne ;
-        Ultra Trail du Mont Fuji 2012 pour la découverte d’une culture ;
-        Hong Kong Oxfam Trailwalker 2012 pour le partage à 4 d’une course ;
-        Andorra Ultra Trail 2010 pour l’engagement en montagne.

3-     Si c’était possible, en haut de quelle montagne pourrais-tu habiter pour sa beauté et sa symbolique ? que représente cette montagne pour toi ?
J’ai eu une incroyable expérience sur l’ascension et au sommet du Kilimenjaro.
Cette montagne douce où s’accroche encore un peu de neige en Afrique est vraiment incroyable.

4-     Quelle musique serait capable de te transporter en course d’une place quelconque à la première place ?
En se moment je me rebooste avec C2C : Down the road

5-     Peux-tu m’envoyer la photo de toi en train de courir que tu préfères ?



6-     Racontes-moi ton moment le plus difficile que tu ais vécu lors d’un trail ?
Le moment le plus dur est difficile à trouver car avec le temps, on ne garde que les bons souvenirs…
Mais l’UTMB 2009 a vraiment été difficile pour moi.
Un début de course avec des troubles intestinaux jusqu’aux Contamines, puis une belle remontée pour passer en seconde place à Courmayeur. Le grand Col Ferret passé dans le froid me vide complètement en énergie.
La suite, j’essaie de refaire le plein en énergie, je bois, je mange, j’attends que ça passe. J’insiste jusqu’à Trient où je dois me résigner à l’abandon…

7-     As-tu une manie avant un trail, une superstition ou un objet fétiche que tu emmènes avec toi lors de tes aventures ?
Non, pas vraiment. Je suis juste assez rigoureux et reste assez concentré pour ne rien oublier.

8-     Quel était ton tout premier trail ? en quelle année ? comment s’est-il déroulé ? et quel souvenir en gardes-tu ?
Mon premier trail date de 2006, le 25km du trail du Bugey. Une course que j’ai fini à l’agoni avec des douleurs musculaires énormes. A cette époque, il était inenvisageable de faire plus de 30km à pieds… Sinon j’en garde de très bons souvenirs liés à une ambiance très conviviale, presque familiale.

9-     Je vais faire appel à ton esprit philosophique et te demander de m’écrire une phrase ou un petit paragraphe qui correspond à ta vision du trail.
Un sport simple accessible à tous qui permet de s’évader et de découvrir une infinité de chemins, montagnes, cultures, personnes…

10-  Que manges-tu la veille d’un ultra trail ?
J’essaie d’être un peu plus raisonnable que d’habitude sur les quantités en me limitant à des éléments pauvres en fibres et simples à digérer : riz blanc, jambon, blanc de poulet, compote…

11-  Avec quel animal ferais-tu un trail en duo ? et pourquoi ?
L’idée d’Erik de le faire avec un oiseau est une bonne idée. Avec un bon élastique, accroché derrière un condor, ça doit envoyer ;-)

12-  Tu t’apprête à partir pour un trail nocturne, à part les vêtements que tu portes, si je te demande d’emporter une seule et unique chose, ça serait quoi ?
Rien de bien innovant mais une bonne frontale avec une batterie chargée me semble le compagnon indispensable.

13-  Si tu devais créer quelque chose qui révolutionnerai le monde, ça serait quoi ?
Une source d’énergie inépuisable et disponible pour tous.

14-  Dernier livre lu ?
En ce moment, les journées sont trop courtes et je ne prend plus le temps de lire.

15-  Comment te vois-tu dans 10 ans ? et le trail ?
Dans 10 ans, je me vois bien encore courir. J’aurais passé la quarantaine, mais à voir le niveau de certains j’ai bon espoir de pouvoir continuer à me faire plaisir et jouer les podiums en vétéran.
Le trail en général évolue très vite en ce moment avec un fort engouement. Ceci entraine de la médiatisation qui elle-même entraine la professionnalisation.
Je pense que les années à venir seront vraiment clef pour prendre ce virage avec toutes les précautions nécessaires pour ne pas se retrouver dans les travers du sport de « haut niveau ».

16-  Demain tu es organisateur d’un trail, que nous proposes-tu et où ?
Une course à la journée d’environ 80km autour de la vallée des Belleville avec de nombreux passages à +/- 3000m. Cette vallée a de nombreux secteurs peut connus vraiment sauvages que j’aimerais bien faire découvrir.

17-  Si tu étais invisible ?
Je vois le côté pratique dans les files d’attente ;-)

18-  Dans quel autre sport aurais-tu aimé exceller ?
Un domaine qui fait rêver est l’alpinisme, le côté aventure m’attire énormément. Je n’ai jamais eu l’occasion et pris le temps de faire de l’escalade, une discipline que je trouve très belle.

19-  Objectif secret dans l’année à venir ?
Rien de secret, le programme 2013 est en ligne sur mon site (www.julienchorier.com  ou http://www.facebook.com/chorier )

20-  Maintenant que c’est terminé, à toi de choisir la prochaine personne intrailviewé ? pourquoi lui ou elle ?
Le choix est difficile, mais il est bien de changer un petit peu et de passer la main à une femme. Je ne la connais pas encore, j’ai juste eu l’occasion de la croiser sur 2-3 courses. En tout cas ses performances m’ont vraiment impressionnées.
En lisant le prochain épisode on pourra tous un peu mieux connaître Christel Dewalle

Merci à Julien, nous lui souhaitons une bonne saison !

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